Puisqu’il en faut un, nous placerons le point de départ de cette histoire dans la période de l’après-Seconde Guerre mondiale. Si, de toute évidence, c’est la décision de faire de la ville « une métropole d’équilibre » en 1962 qui va être déterminante, la période précédente est intéressante pour ce qu’elle permet de donner à voir et à comprendre sur l’histoire du développement urbain de Toulouse. C’est donc au mitan du XXe siècle que nous nous déplaçons pour découvrir ce « gros bourg rural » qu’est alors la ville.
En 1943, Charles Nicod, architecte de son état, arpente le territoire pour proposer un plan d’aménagement et d’embellissement. Après avoir rappelé l’histoire rurale de la ville il constate que : « Encore aujourd’hui, cette emprise de la campagne est très grande sur le paysage de Toulouse, et, selon, son importance, on peut distinguer trois zones principales dans l’agglomération ; la ville proprement dite, entre boulevards et Garonne, où les jardins ne font que des taches sporadiques au milieu des grandes maisons à locataires, les faubourgs ou dominent presque exclusivement les habitations individuelles flanquées chacune d’un espace libre au moins égal à la superficie bâtie ; dans les plus récents, les jardins isolent les constructions les unes des autres, enfin la banlieue, domaine des châteaux et des maisons rurales. » [1]
Ainsi, l’histoire urbaine de Toulouse concerne toujours cette « ville proprement dite », une sorte de haricot posé sur un méandre du fleuve. De cette première implantation, les constructions s’étendent progressivement pendant des siècles. Et puis tout s’accélère. Les 11 830 hectares du territoire communal et les communes alentour vont connaitre une mutation brutale en rupture avec les rythmes et les modalités du développement urbain jusque-là.
Nous aimerions ici tenter de décrire cet espace tel qu’il était au début des années 50 en décrivant à la fois sa morphologie et ses activités. Enfin, quelques représentations graphiques permettront de se faire une idée de cette transformation. Si l’objectif est descriptif, nous ne perdons pas de vue l’aspect critique en essayant au maximum de mettre à jour les implications foncières de cette histoire.
Il est difficile de faire l’histoire du territoire communal de Toulouse tant les travaux historiques et la cartographie [2] se fixent de manière prioritaire sur l’écusson historique et ses faubourgs immédiats. Quand le terme de « banlieue » est utilisé dans les archives, il désigne indifféremment les communes voisines ou l’espace rural de la commune. Cette confusion rend difficile la compréhension de l’histoire spécifique de cet espace. Pourtant les limites de la commune n’ont que très peu évolué depuis XIIe siècle. On le voit ici sur cette carte :
L’urbanisation de cet espace est liée à une dynamique d’extension de l’écusson historique le long des voies de circulations et en particulier vers le canal du midi après sa construction à la fin du XVIIe siècle. Par ailleurs, c’est plutôt un habitat dispersé lié à la production agricole. Au sud il est lié aux grandes cultures avec des domaines et des demeures importantes, au nord lié à la production maraichère un habitat plus modeste. La barrière de l’octroi, barrière douanière supprimée par la révolution, mais rétablie en 1808 jusqu’en 1944 va aussi jouer un rôle : elle induit l’installation d’une population pauvre qui tente d’échapper au surcoût générer par les taxes ou de profiter des occasions de commerces qu’elle suscite. « Au-delà de chacune des barrières qui coupaient les routes se forma un petit faubourg isolé, séparé de l’agglomération principale par une bande de champs large de plusieurs centaines de mètres. » [3] Cette limite étant fluctuante on peut imaginer que les constructions ne sont pas toujours consolidées, apparaissant et disparaissant au grès des décisions administratives. On peut identifier des noyaux villageois autour des paroisses qui se fondent principalement au XVIIIe : Pouvourville, Saint-Martin du Touch, Saint-Michel du Touch, Montaudran, Lalande, Croix-Daurade, Saint-Simon et Lardenne. L’érection de ces églises traduit l’augmentation des populations. Et on construit encore des églises dans la seconde moitié du XIXe comme dans le faubourg Bonnefoy ou encore à la Patte d’oie.
Une carte établie par J. Coppolani permet de suivre schématiquement le peuplement progressif de la zone jusqu’à sa date de réalisation (probablement la fin des années 1950). Elle reprend la trame des routes, chemin de fer et voie navigable existante à l’époque de sa réalisation. Cependant, certains réseaux routiers sont installés de longue date, notamment les routes s’étirant en étoile depuis la ville centre. Mais du fait même du développement sans planification de l’espace rural, la trame secondaire des chemins vicinaux est restée marquée dans la ville. L’histoire rurale est ainsi « comptée par divers chemins transversaux ou obliques qui primitivement reliaient entr’eux hameaux, châteaux et fermes, ou desservaient simplement des champs, continue à assurer à elle seule la circulation dans les zones rurales. » [4]
Il semblerait qu’avant 1945 [5] les constructions se fassent hors du contrôle de la mairie, qui reste globalement concentrée sur l’aménagement du centre urbain [6]. Cette construction se fait dans des parcelles préexistante et à usage agricole. Ainsi on trouve soit des petits terrains anciennement des vignes ou des jardins qui vont être utilisés pour la construction de maisons modestes, soit des parcelles plus grandes où sont bâties des maisons plus spacieuses. Enfin, dès la moitié du XIXe des mouvements spéculatifs ont lieu et les terrains sont lotis pour construire de petit ensemble de maisons dans le but de les mettre sur le marché.
Progressivement, au XXe siècle, l’usage de la bicyclette et l’extension des transports (en particulier le tramway) vont favoriser ces initiatives privées de construction sur des terrains de plus en plus éloignés. Cette spéculation est profondément liée au prix du foncier qui est alors dépendant de l’usage agricole. Les différentes crises agricoles, liées à la mécanisation en particulier, vont donc alimenter l’urbanisation par un double mouvement. D’une part, le drainage vers les centres urbains d’une population rurale désœuvrée en quête de ressources et d’autre part la libération du sol à des fins de construction.
Quand Nicod élabore son plan de développement et d’aménagement de la ville de Toulouse, il est confronté à une urbanisation un peu chaotique liée à la spéculation et un afflux de population. Ainsi, après la boucherie de 14-18 la population passe de 162 000 en 1914 à 213 200 en 1936. L’extension du territoire de la commune et son habitat dispersé alimente une polémique autour de la maîtrise de l’urbanisation notamment du fait du coût d’entretien des réseaux et de la voirie. En 1945, la commune a à sa charge 682 km de voirie et « chaque citoyen devant payer l’entretien de 2m74 de voirie ». C’est 1m68 de plus qu’un Bordelais et 2m35 de plus qu’un parisien à la même époque [7]. En 1947 est instauré un « périmètre d’agglomération » qui va tenter de limiter les constructions. La ville investit malgré tout énormément. Entre 1944 et 1957, 170 km de tuyaux sont posés et diverses infrastructures permettent d’améliorer la desserte globale : « Après avoir porté l’eau dans les parties de la ville qui en étaient totalement dépourvues, on a très sensiblement amélioré la desserte de la zone centrale relevant la pression de 1 kg. » [8] Ce qui n’est alors ni plus ni moins la possibilité de construire en hauteur dans une ville qui avait du mal jusque-là à approvisionner en eau courante les appartements au-dessus du 3ème étage [9]. Toulouse est très fortement marquée par l’activité agricole, en 1963 elle est encore la première en termes de production sur l’ensemble de la Haute-Garonne [10].
Au début des années 1960, on trouve sur les marchés toulousains des légumes de Lalande et Ginestous, des fruits de Saint-Simon, du lait de Saint-Cyprien. L’école vétérinaire, qui soignait avant tout le bétail, se trouve jusqu’en 1964 à deux pas de la gare. Et au début des années 1970, il reste près de 2000 ferme dans l’agglomération. À Saint Cyprien, une ferme laitière compte encore une trentaine de vaches [11]. Quelques images du début du siècle dernier, mais qui aurait pu être pris dans les années 50.
Une photo plus récente du marché d’Arnaud Bernard qui avant la construction du Marché d’intérêt national en 1964 faisait office de marché central pour les fruits et légumes de la ville.
En 1954 le travail de la terre occupe officiellement 2,8% de la population active (soit 2932 personnes), c’est plus que l’imprimerie, la chaussure ou la bonnèterie. En 1956, près de la moitié de la surface communale (5307 ha) est d’usage agricole [12]. À côté d’une petite minorité d’agriculteurs en polyculture, souvent propriétaire, isolé au milieu de leur domaine, il y a une « agriculture urbaine » faite de culture maraichère de consommation locale.
« La culture en jardins est une culture intensive et très soignée, œuvre de petits exploitants, en majorité propriétaires (80% environ contre 20% de fermiers et métayers), travaillant avec les membres de leur famille et parfois un ou deux salariés : en 1954 on a recensé à Toulouse 1463 maraîchers pour 700 exploitations environ. » [13] Coppolanni y décrit un travail difficile dépendant de l’engrais et de l’arrosage. Avec un rendement de 35 tonnes à l’hectare, la production annuelle totale atteint environ 31500 tonnes. On trouve ailleurs la mention de 600 exploitations fruitières qui produise environ 7.5 tonnes annuelles [14]. C’est essentiellement une culture tournée vers la commercialisation. Enfin, il faut noter que la vie quotidienne des Toulousains est aussi marquée par des activités dites « rurales » : cueillette, chasse, pêche. Et les familles toulousaines qui en ont les moyens sortent « à la campagne » dans les limites de la commune. Ainsi, comme on trouve des fermes noyées et des maisons rurales dans le dense tissu urbain toulousain actuel, on trouve aussi des maisons de villégiature érigées par la bourgeoisie citadine. Bourgeoisie qui d’ailleurs entretient un rapport étroit avec cette espace puisqu’elle en est, en grande partie, propriétaire.
On a une idée assez précise de la question foncière dans les années 50 grâce aux travaux que R. Brunet publie en 1957 sous le titre « Toulouse et la propriété rurale ». Il précisait avec raison que « l’étude des rapports entre villes et campagnes doit, pour être complète, comprendre l’analyse de la propriété foncière détenue par les citadins. » [15] Sans base de données unifiées et informatisées, il a compulsé par fiches l’ensemble des propriétés sur un territoire de 300 000 hectares autour de Toulouse (287 communes). Il a dénombré 2 555 propriétaires toulousains avec une moyenne de propriété de 18,7 ha. Le caractère rural de Toulouse a causé bien des soucis à notre chercheur. Comment distinguer le propriétaire rural du propriétaire urbain, ou encore le maraicher qui cultive ses terres de l’épicier qui en possède sur plusieurs communes ? Il va donc discriminer les propriétaires selon leurs lieux de résidence. 257 habitants de Toulouse possèdent plus d’un cinquième des terres cultivées de la ville et un sixième des terres de la région, et ce surtout dans la périphérie immédiate de la ville jusqu’à environ 25 km de celle-ci. La carte ci-dessous donne à voir la répartition des domaines possédés par les Toulousains en % de la superficie de chaque commune. On parle alors d’un capital foncier de 10 ou 12 milliards d’anciens francs (soit entre 250 et 300 millions d’euros constants [16]).
On peut distinguer deux grandes catégories de propriétaires. Ceux qui possèdent de petites surfaces qui sont éparpillées sur le territoire communal et plus souvent dans les faubourgs. Et ceux qui possèdent de grandes surfaces qui sont concentrées dans la vieille ville. Il s’agit de placement dans la grande majorité des cas, donc d’un rapport spéculatif à la terre. En faisant une répartition des propriétaires par professions on voit bien la prégnance de la bourgeoisie d’affaires et des professions libérales. L’auteur note que la répartition spatiale de la propriété des terres peut s’expliquer par la proximité de la ville, mais aussi par la capacité de résistance des paysans locaux, plus importante dans certains lieux. Démontrant par-là s’il le fallait comment le rapport de la ville à la campagne dépend d’un rapport de force. Et le reste de la noblesse qui possède encore des terres dans la région n’est pas là pour le démentir.
Sur ce graphique la hauteur des rectangles est proportionnelle aux surfaces concernées par chaque profession et par chaque catégorie de propriété à l’intérieur de la même profession. La noblesse est indiquée à titre de comparaison. La présence des classes populaires, petits commerçants, artisans, employés et ouvriers s’explique par l’exode rural et la conservation d’un petit terrain très souvent abandonné faute de moyen et insuffisant pour donner lieu à une rente agricole intéressante. Ainsi l’auteur émet l’hypothèse, par manque d’études historiques, d’un recul de la propriété agricole toulousaine et d’un lien à la campagne plus distendu. « La nouveauté de l’époque actuelle réside dans le fait que la terre semble être considérée par certains citadins (…) comme un moyen d’enrichissement. » [17] Faisons ici l’hypothèse que ce rapport va être déterminant dans la mutation du foncier de l’agricole vers le bâtit en favorisant la spéculation, en particulier à travers un détachement d’avec les lieux et leurs usages en faveur de la valeur d’échange.
Pour finir, et avant de tenter dans un prochain article d’aborder comment cette Toulouse rurale va se tourner vers l’avenir radieux de la métropole, nous aimerions partager quelques documents susceptibles d’éclairer l’accélération dont il est question ici. Pour commencer, une vue aérienne de Toulouse en 1953 où nous avons ajouté les limites actuelles de la commune.
Ensuite, rendre compte des échanges qui ont lieu au Capitol lors d’une « réunion officieuse » du conseil municipal sur le plan d’urbanisme. En particulier les prises de position du maire d’alors R. Badiou. Il commence par exprimer très clairement la manière dont « la périphérie » est mise au service des « nécessités » de l’aménagement de la zone centrale.
« Avant de résoudre le problème du noyau central qui est le problème typique pour Toulouse, il a fallu envisager des travaux de compensation qui permettront de vider par tranches successives certains quartiers du noyau central. Il a fallu faire ces zones de compensation de façon à évacuer la population de ces quartiers du centre pour nous permettre de travailler là où nous devons travailler. Vous voyez donc exprimé ici, sous une forme un peu brutale ce plan d’aménagement qui est présenté à titre d’avant-projet. Voici ici les terrains périphériques de la commune de Toulouse où l’on a pensé faire les opérations de compensation. Pourquoi dans la périphérie ? Parce que c’est là que l’on trouve le plus de terrains libres d’habitations. » [18]
Pour autant cette extension est contrainte par le manque d’infrastructure routière et d’assainissement ainsi que par leur coût. Et une vraie bataille a lieu alors sur la question de la limite de la zone constructible et celle qui se doit d’être densifiée. Le Maire se confronte très frontalement à la question des propriétaires rentiers : « On les empêche de spéculer, or je ne voudrais pas passionner un débat qui doit rester très technique, mais il m’est arrivé encore ce matin à l’occasion d’une réclamation concernant un permis de bâtir, de m’apercevoir qu’un monsieur avait acheté un terrain en 1949 pour 200.000 francs et qu’il l’avait revendu 800.000 francs ; j’estime que nous ne devons pas considérer ces choses-là comme normales. Si quelqu’un, qui se trouve propriétaire d’un terrain qui était dans le périmètre de 1947, et qui n’y est plus maintenant, veut réclamer, la seule chose qu’il peut nous dire c’est que, par un simple coup de crayon sur un plan, son terrain qui, à l’origine, était rural puis constructible est devenu à nouveau rural. On ne peut pas dire que ce monsieur-là ait perdu quelque chose, il a perdu seulement l’espoir de spéculer. […] Car j’avoue qu’il s’agit là d’un problème moral : un propriétaire de terrain libre qui se dit que tous les jours qui passent donnent du prix à son terrain peut ne pas avoir envie de vendre. Je pense que c’est une considération qui ne doit pas nous arrêter et qu’il y a des intérêts supérieurs à l’intérêt particulier, j’estime que nous pouvons lui dire : ce terrain est en parfaites conditions pour la construction, nous allons donc vous exproprier afin de le revendre au prix coûtant à une association de travailleurs pour qu’ils construisent. » [19]
Se noue ici tout l’enjeu de la valorisation du sol urbain. Comment répondre à la nécessité de se mettre un toit sur la tête dans le cadre de la marchandisation de la terre ? Et R. Badiou en bon socialiste croit en l’action de l’État, dans la possibilité d’assurer un développement harmonieux sur le plan social.
« J’en arrive à cette conclusion, c’est qu’à l’heure actuelle il manque une pierre énorme à la législation sur les logements : une législation sur les prix des terrains. Je trouve, pour ma part, particulièrement scandaleux que l’on fasse des efforts pour favoriser la construction ; que l’État, c’est à dire nous, paye pour permettre à certaines personnes de devenir propriétaires. Dans la mesure où cela permet à des gens qui n’ont pas de logement de se loger, c’est justifié, mais dans la mesure où cela permet aux terrains de Toulouse de passer de 800 F à 4.000 F, cela me parait injuste. » [20]
Pour finir trois cartes qui donnent à voir l’ampleur de l’évolution des constructions sur la période. [Insérer légende]
Pour ne rien rater de toutes nos publications, vous pouvez vous inscrire à la lettre d’information.
[1] Nicod, Génard, Rapport monographique du plan d’aménagement et d’embellissement de la ville de Toulouse, Feuilles dactylographiées, 1947. Archives municipales de la ville de Toulouse. p. 25
[2] Par exemple, l’Atlas de Toulouse 1515-2015, sortie en 2015 au PUM. Sur 77 documents cartographiques étudiés une seule représente l’ensemble du territoire communal. Même quand les cartographies sont réalisées à l’échelle de la commune, les éditeurs ont fait le choix de resserrer sur l’écusson historique. Ce n’est là qu’un exemple de l’hégémonie du centre sur la représentation de la ville qui a d’autres conséquences très pratiques dans le quotidien des habitant·es.
[3] Toulouse au XXe siècle, J. Coppolanni, Privat, 1963, p. 260
[4] Ibid, p. 285
[5] La mention des constructions « depuis 1945 » sur la carte est ambigu parce que nous ne connaissons pas la date de la cartographie. À-t-elle été établie en 1950 lors de la thèse ou en 1963 pour la réédition ? Reste que de toute évidence les limites de la commune sont loin d’être atteinte. Il affirmera plus loin page 288 : « Tous les quartiers de Toulouse bâtis entre 1860 et 1940 l’ont ainsi été par l’initiative privée ».
[6] C’est patent dans le mémoire élaboré par A. Morel, « L’extension de Toulouse après la Guerre » en mai 1920 (Auta n° 28) La campagne n’a pas de droit de cité… Elle n’est qu’une surface vierge où peuvent éventuellement se planifier des constructions déterminées par les « nécessités » de la ville centre.
[7] Toulouse au XXe siècle, J. Coppolanni, Privat, 1963. p. 261
[8] Les grands travaux de la ville de Toulouse, F. Prat, Brochure ronéotypée qui reprend une conférence de l’ingénieur en chef de la ville de Toulouse organisé en mars 1954 par l’Union des Ingénieurs de la Région Toulousaine. Mr Prat y a présenté un rapport sur les travaux effectué par la ville depuis 1945. p. 48
[9] Dans les délibérations du conseil municipal du 6 juillet 1959 on trouve une délibération concernant l’eau. Page 248.
Mme. Gardés. Il y a beaucoup de quartiers qui sont privés d’eau à l’heure actuelle. Par ailleurs l’eau n’arrive pas facilement aux robinets des troisièmes et quatrièmes étages de certains immeubles. (…) Je sais bien qu’il y a un plan général d’aménagement en ce qui concerne l’adduction d’eau, que l’année prochaine, on peut peut-être espérer que dans la plupart des quartiers, il y aura de l’eau, mais enfin, le problème demeure entier dans l’immédiat. Nos services ont certainement des moyens de dépannage pour améliorer la situation !
M. le Maire. Effectivement, ils essaient d’y remédier, dans la mesure du possible, mais il y a des conduites qui sont, maintenant, à la limite de la surcharge. C’est la vétusté du réseau de distribution qui est la cause de ces défauts de fonctionnement. En plus, il faut le dire, certains branchements sont défectueux et la distribution à l’intérieur des immeubles est mauvaise.
[10] TOULOUSE Midi-Pyrénées - La transition, BERINGUIER C., BOUDOU A., JALABERT G., Stock, 1972. p. 146
[11] Ibid. pp. 146-147
[12] Terres labourables 3167 ha (dont 1729 en céréales) ; Prairies permanentes 658 ha ; 478 ha de vignes ; 438 ha de jardins et cultures maraichères. On compte 1639 bovins dont 1429 de vaches laitières, 748 porcins. Source Toulouse au XXe siècle, J. Coppolanni, Privat, 1963, p. 97
[13] Toulouse au XXe siècle, J. Coppolanni, Privat, 1963, p. 96-97 Les chiffres qui suivent proviennent de la même source.
[14] Les grands travaux de la ville de Toulouse, F. Prat, Brochure ronéotypée,1954. p. 60
[15] Roger Brunet, « Toulouse et la propriété rurale », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest. Sud-Ouest Européen 29, no 4 (1958) : 325, https://doi.org/10.3406/rgpso.1958.1510.
[16] Selon le convertisseur de l’INSEE https://www.insee.fr/fr/information/2417794
[17] Brunet, « Toulouse et la propriété rurale », 342.
[18] Conseil Municipal « Procès-verbal de la réunion officieuse du 10 mai 1955 » séance organisé autour du plan d’aménagement de la ville de Toulouse. Pages dactylographiées. Page 7
[19] Ibid, pp. 17-19
[20] Ibid, p. 27