Balade sonore dans St Cyprien

20 décembre 2022 - par Collectif de Radiographie Urbaine

Un promenade dans le quartier St Cyprien raconté par ses habitant·es. Un travail réalisé par les voix de traverses qui nous emmènent au fil des rues dans les souvenirs de ceux et celles qui les pratiquent. Les témoignages ont été recueillis entre 2016 et 2017, beaucoup de chose ont déjà changé depuis.

Il est possible de se promener sur la carte et d’écouter ça chez vous, mais aussi de la charger dans un baladeur et d’aller arpenter les rues du quartier en vous laissant guider.

Ballade sonore dans St Cyprien #1
Balade sonore dans St Cyprien #2
Balade sonore dans St Cyprien #3

Le texte de présentation sur le site des voix de traverses
Saint-Cyprien est historiquement un des premiers faubourgs de Toulouse, « l’autre rive », là où sont construits les hôpitaux et les asiles pour les fous et les pestiférés au Moyen Âge, et là où de nombreuses communautés religieuses vivent et travaillent. C’est aussi un petit noyau d’habitations, entouré de terres agricoles, dernière étape toulousaine sur la route de la Gascogne. Aujourd’hui, la rive gauche de la Garonne révèle quelques traces des anciennes murailles et des vieux ponts qui circonscrivent Saint-Cyprien, tandis que des noms de rues évoquent encore ce passé médiéval.

Au cours du XIXe siècle, le quartier de Saint-Cyprien se transforme, ses rues sont en partie restructurées, un deuxième pont le relie au reste de la ville. De grands abattoirs prennent place au cœur du faubourg, aux abords du fleuve. Autour d’eux se développent des quartiers ouvriers et populaires, ravagés puis reconstruits suite à la crue de 1875. S’y mêlent, au fil des ans, Toulousains et main-d’œuvre immigrée venus de toute la région et d’au-delà, d’Italie notamment, auxquels s’ajoutent les réfugiés républicains fuyant le régime franquiste installé en Espagne depuis 1939.

La fin du XXe siècle et le début du XXIe laissent suggérer encore d’autres changements. Un certain dynamisme culturel, avec la réaffectation de l’ancien château d’eau ou des anciens abattoirs en musées, contribue à refaçonner l’image du quartier ; celui-ci fait désormais partie du centre-ville. Et si sa population reste diversifiée, comme en témoignent les nombreux de commerces africains qui cohabitent avec les petits restaurants de quartier ou les caves à vin, le développement de projets immobiliers suscite les interrogations des habitants.